Sujet assez délicat au sein d’une famille, le test de paternité prénatal est aujourd’hui de plus en plus en vogue. Il peut en effet changer et bouleverser la vie familiale, soit en l’harmonisant encore plus, soit en la brisant à tout jamais. En effet, environ 30% des pères de famille élèvent un enfant qui n’est pas le leur. Pour dissiper ou confirmer ce type de doute, il vaut mieux procéder à un test de paternité.
Test de paternité prénatal : c’est quoi ?
Il s’agit d’un test qui consiste à définir un lien de parenté entre deux individus, notamment un père et son enfant. Comme son appellation l’indique, un test de paternité prénatal est une analyse réalisée avant la naissance d’un enfant. Il est essentiellement basé sur la comparaison de l’ADN de l’enfant à naître et du père présumé. Le taux de fiabilité est de 99%. La différence avec un test de paternité standard est que celui-ci ne peut pas être effectué par frottis buccal.
Les types de prélèvement à faire chez la femme enceinte pour un test ADN prénatal
Il est possible de faire le test de paternité prénatal dès les trois premiers mois de grossesse et il reste faisable durant la période de gestation. Il est important de préciser que le moment idéal pour établir un lien de paternité dépend de la semaine d’aménorrhée, qui est à compter à partir du premier jour des dernières règles. Il existe trois moyens de prélever des échantillons d’ADN chez la future mère.
La biopsie choriale pour le prélèvement d’une partie des villosités choriales
Il s’agit de prélever une partie des cellules entourant le fœtus. Cette méthode de dépistage prénatal peut être réalisée à partir de la treizième SA ou semaine d’aménorrhée. Elle s’effectue par l’introduction d’un cathéter dans le vagin. C’est la plus risquée des méthodes de prélèvement d’échantillons d’ADN du fœtus étant donné qu’elle peut causer une fausse couche, des malformations ou encore un accouchement prématuré.
L’amniocentèse : une autre méthode invasive de test de paternité
Elle peut être faite à la 14 SA. Elle consiste à prélever un peu de liquide amniotique à l’aide d’une aiguille à insérer au niveau de l’abdomen de la future maman. C’est aussi assez risqué pour la vie du futur bébé étant donné qu’elle peut entraîner une interruption de la grossesse.
La prise de sang : une méthode non invasive et donc moins risquée
Cette méthode ne demande pas l’intervention d’un médecin spécialisé, notamment un gynécologue. Un infirmier, un agent de laboratoire ou un médecin généraliste peut effectuer l’opération. Il s’agit juste de prélever le sang de la mère dans le but de faire une analyse ADN. La prise de sang peut être réalisée dès la SA 8.
Il faut préciser qu’avant cette date, les cellules fœtales qui circulent dans le sang de la femme enceinte ne suffisent pas encore. C’est donc à la huitième SA que le résultat peut être fiable. Pour information, il est impossible de faire un test de paternité prénatal par prise de sang dans le cas où il s’agit d’une grossesse gémellaire.
Comment obtenir les fragments d’ADN chez le père présumé ?
Il est possible de faire appel aux diverses parties du corps, notamment les ongles, les cheveux, le sang, la salive ou encore le sperme. Notez que la facilité du prélèvement peut varier d’un échantillon à un autre.
- Les échantillons capillaires : pour avoir un résultat fiable, il est déconseillé de prendre les cheveux qui sont déjà tombés sur une brosse, un peigne ou des vêtements. Il vaut mieux arracher une quinzaine de brins sans les couper ;
- L’échantillon buccal : il s’agit de prélever un peu de muqueuse orale en frottant les parois internes de la bouche. De ce fait, des microcellules s’arrachent afin de se coller sur l’outil de prélèvement, qui peut être une petite brosse ou un coton-tige stérile ;
- Les échantillons sanguins : les prélèvements de sang demeurent sans doute la plus utilisée des sources pour réaliser un test de paternité. Leur résultat est toujours fiable à 100%.